dimanche 6 juillet 2014

Mieux vaut tard que jamais !

L'article sur les ravitaillements est en cours de réédition, j'y ai déjà rajouté notre tableau prévisionnel.


samedi 19 janvier 2013

L'heure du bilan !

Il me reste encore du travail, mais la partie topo avance enfin, et voici quelques conclusions.
Je reprends donc ma liste de matériel ...
En bleu les coups de cœur, en rouge les items que je ne reprendrais pas (rares!) et en orange ceux que je modifierais si c'était à refaire...

>sacs à dos Osprey Talon 44l  et Atmos 50l  : excellente tenue, volume idéal, à mon sens, quant au confort, il est très appréciable! Le système de filet "dos tendu" est juste miraculeux pour éviter la transpiration vous dégoulinant dans le bas du dos! Par contre pour mon sac (Atmos) la compatibilité avec la poche à eau dans le compartiment officiel n'est pas terrible du tout, m'obligeant à la placer dans une autre poche filet intérieure au sac, pratique heureusement. Un moindre mal.
Pour le sac (Talon), le top au niveau du confort (portage, aération du dos...), le seul bémol est la couleur trop claire (salissant) et la fragilité du tissus à la base du sac.
>sursacs imperméables : certes très efficaces mais n'ont servi qu'au Pays basque et en bivouac le soir sur terrain humide. Intérêt discutable si on a pris soin de prendre des sacs de rangement intérieur imperméables D4. 1 sur 2 aurait pu suffire?
>tente 2pl MSR hubba hubba : Gros coup de coeur! D'une rapidité redoutable à monter, solide et très pratique à l'usage avec ses 2 absides, idéale pour 2! Résiste à de grosses pluies, en cas de vent, on peut bricoler des haubans avec de la ficelle... 2 kilos pour la liberté de s'arrêter où l'on veut!
>duvets Wilsa Down 300 ultra lite : Bon compromis de température de confort (+6°C). Peu encombrants, parfait pour 95% de nos bivouacs, le problème étant pour le 5% restant... Nous avons eu froid 3 ou 4 fois, nous obligeant à dormir avec la doudoune en plus, ce qui en soi est une solution pas bête, sauf pour les jambes... 
>draps de soie : solution vraiment intéressante pour ne pas pourrir son sac prématurément (on n'est pas toujours propre faut l'avouer !) et pour les refuges chauffés. Par contre, l'intérêt "calorifique" est ridicule, il faut le dire.
>matelas Exped airmat basic : ont parfaitement résisté, rapides à gonfler, ça n'a jamais été une corvée au contraire! Hyper confortables. Par contre, à refaire, je casserais ma tirelire pour les Thermarest neoair Xlite, 350grs au lieu de 590...
>vestes Gore tex Mountain Equipment Seraph et Morpheus : rien à dire, de la bonne came, grandes poches très pratiques.
>doudounes (Pyrenex et Patagonia) : Géniales ! La Pyrénex un peu encombrante mais plus couvrante en bas.
>pantalons de rando : la solution anti mouches et moustiques et pour le soir.
>collant running (Carine) Carine l'a mis tous les soirs. Sympa d'avoir une "tenue du soir" propre!  pour ma part aurait fait double emploi avec le pantalon sinon. Ne protège pas des moustiques !
>hauts techniques (1 débardeur et 1 maillot ) : Le choix du débardeur plutôt que du maillot doit se faire en fonction de votre sensibilité au soleil. Si c'est pour se tartiner de crème et passer deux fois plus de temps (et d'eau ...) pour se décrasser le soir : non merci pour moi !
>ss-vêtements haut merinos : peau de singe extra ! Très chauds, agréables à porter, peu d'odeurs.
>paires de chaussettes rando ultra light : les plus fines sont les meilleurs !
>slips microfibres : Boxers pas très confortables à la longue ! Slips meilleurs, sèchent vraiment très  vite.
>bonnets en polaire + 2 paires de gants fins : à ne pas oublier c'est clair.
>paires de sandales ultralight soir : la matière est géniale, excellente affaire pour réduire le poids sans perdre en confort.
>poches Platypus Bigzip  (2l et 1,8l ) : RAS, aucune odeur, résistantes.
>bouteille plastique 1,25l  Renouvelée une fois par coquetterie d'hygiène !   
>Popote Evernew UL Titanium Pot 1300 : capacité suffisante, incroyablement légère! Par contre notre système de popote est à revoir : ni nos couverts, ni la cartouche de gaz Primus moyenne ne tenaient dedans, nous n'y mettions que les bols, le réchaud et le couteau...
>bols plastiques, souples : solution simple, légère et très pratique.
>opinel + 2 « spork » : RAS
>réchaud gaz Primus express stove + 1 cartouche et pare-vent+briquet : Super, une cartouche tenait 9 jours, 4 auront été nécessaires mais à chaque ravito nous sommes repartis avec une cartouche pleine par sécurité, il faut que je pèse ce qui reste en gaz...
>trousse de toilette (2 brosses à dents, dentifrice, 1 peigne, 1 savon, tampons) : penser  à un petit tupperware pour le savon !
>serviette de toilette et 1 gant microfibres : une serviette d'1m20 sur 60 cm suffit pour 2, gant indispensable.
>crème solaire : grâce à ma bonne casquette à rabat et mes maillots, j'en ai mis que pendant 1 semaine après l'arrivée du beau temps, soit jusque Respomuso ( J+12). Carine, en débardeur et buff, jusqu'au bout...
>Mini-pharmacie ( double peaux, désinfectant, sérum phy,  imodium lingual, aspirine, pince, pastilles micropur, bouchons d'oreilles ) : tout a servi sauf les double peaux...
>rouleau PQ : Grosse consommation au Pays Basque et dans les PO, très parcimonieuse entre les deux !
>boussole Sylva+ 1 (parfois 2) carte + topo Veron + porte carte + extraits 1/25000 sur papier léger) : Boussole : en permanence autour du cou... Carte 1/25000 : vite irremplaçables, cartes 1/50000 : peu pratiques en chemin mais agréables pour préparer les journées et étudier les variantes en complément avec le Topo Veron que je ne reprendrais pas tel quel (photocopies réduites ?).
>lampe frontale : Certaines cabanes sont parfois bien sombres, 1 seul départ à la frontale.
>téléphone à clapet + chargeur secteur : Vive les vieux téléphones, une autonomie incroyable qu'on avait oublié à l'heure des smartphones énergivores !
Edit de 02/2020  :  pour conserver une trace gps entre autres avantages  :  un smartphone compact + une montre gps genre Garmin forerunner35 + un panneau solaire ultra-léger depliable sur le sac à dos en journée
Avec sa powerbank intégrée il pourra tout recharger même la nuit : montre gps, smartphone et batteries d'apn
>APN Sony NEX C3 + housse +2 objectifs +chargeur et 4 batteries : très bon appareil et grâce aux 2 jours de repos, un jeu de 2 batteries aura été suffisant par 15aine! J'aurais presque donc pu me passer aussi du chargeur! Je regrette 2 choses pourtant : d'avoir pris l'objectif grand angle (a peu servi) et de n'avoir pas pris les photos au format RAW : les conditions de lumière sont souvent difficiles (contraste terre/ciel) et maintenant mes possibilités de retouches sur du jpeg sont très faibles. Vraiment dommage ! Gros regret ! 
>moyens paiement + papiers : dans la pochette zippée transparente c'était très pratique...
>sacs poubelle : bien sûr
>housses imperméables D4 : LA bonne idée pour des sacs toujours en ordre et bien rangés, très agréable sur la durée pour bien compartimenter la nourriture des vêtements propres et sales, pratique le matin pour faire son sac sans rien oublier.
>Tape, aiguille et fil de pêche, ficelle et couverture de survie renforcée  : tout a servi (le tape dès le 1er jour !), sauf le fil de pêche.


   
Sur et avec  nous : 
>bâtons : une nouvelle paire achetée à Gavarnie pour moi.
>Chaussures : ça mériterait des photos ou une vidéo !
- Meindl Himalaya gtx : Incroyables ces pompes !  On ne croirait jamais qu'elles ont fait la HRP...
- Lowa lady gtx : A peu près détruites alors qu'elles n'avaient qu'un an d'utilisation. Semelle usée qui se décolle. Je déconseille vivement !
>short « stretch »  : Quand je pense que j'avais fait le GR20 avec un gros short en coton...
>lunettes, casquette à rabat nuque (Franck), buff (Carine)
> Montre altimètre suunto altimax : très rassurant, utile et instructif. Nécessite quand même des ré-étalonnages à chaque point connu indiscutable, un réflexe pas tout de suite acquis !
>2 sifflets : n'ont pas servi, ouf !   
   

   

   
Nourriture : Insuffisante pour ma part ! à cause de ma grande carcasse (1m98). Je n'ai pas arrêté de maigrir et m'affaiblir tout du long ! Suffisante pour Carine.
>Lyophylisés : très savoureux et pratiques (n'importe où et sans vaisselle à faire !) mais chers et insuffisants au niveau calorique, sachets d'origine encombrants, extrémités coupantes et génère beaucoup trop de déchets. A refaire j'en prendrais 2 fois moins et les compléterais par de la semoule en vrac et un maximum de fruits secs (noisettes, noix, amandes et autres fruits à coques à haut pouvoir calorique)
>lait en poudre Blédina : Dissolution dans l'eau froide difficile et goût comment dire... spécial !
>céréales : notre pain quotidien, irremplaçables !
>fruits secs + barres de céréales : jamais assez ! J'en remplacerais une partie par du chocolat noir à dessert.

bilan physique :
>Préparation physique : pas évidente ! Rien ne remplace la marche avec sac et dénivelé...
>Pendant la traversée :
-> pour moi :
-Inflammation de tarses très rapide et insoutenable sur 3 ou 4 fin d'étape : j'avais voulu être prévoyant en me faisant faire des semelles orthopédiques 6 mois avant le départ, problème, elles rendaient mes Meindl trop petites... Je ne les avais donc pas pendant le trek mais mes pieds y étaient hélas déjà accoutumés.... Une grosse, grosse bêtise !
- irritation d'un nerf de l'avant de la hanche  à cause d'une ceinture ventrale de sac à dos trop serrée : désensibilisation de l'avant de la cuisse ! Retour à la normale au bout de 2 ou 3 mois !
- 1 piqûre de mouches-taons en pays basque qui m'a occasionné un placard à l'intérieur de la cuisse droite. L’œdème important de + de 20 cm de diamètre a diminué après 1 semaine, les démangeaisons ont régressé très progressivement jusque...le mois de novembre !!!
- douleur à un genou à partir de la dernière semaine, effet de la déshydratation sans doute.
- problèmes digestifs : 2 foudroyants au pays basque mais sans conséquences, un autre épisode plus problématique dans les PO sur un organisme affaibli !
-  perte de poids de 8 kilos, perte de volume musculaire de partout, même aux jambes !
->Pour elle :
-belle éraflure, incrustée de terre et de débris végétaux, sur le devant de la cuisse après une chute dans un traitre sous-bois basque, à cause de l'infection qui fut difficile à éliminer, et au soleil par dessus, elle en garde une cicatrice de 20 cm pour la vie... :/
- douleurs au genou de déshydratation sans doute, au début par défaut d'envie de boire en raison du mauvais temps, à la fin à cause de la canicule.
- le problème périodique des filles ! Bien géré en choisissant bien nos points de chutes de bivouac.
>Après la traversée : 
 - Disparition rapide des inflammations diverses.
- une tendance à reprendre trop de poids : de 92 kg au départ j'en avais perdu 8 (84kg), j'ai repris 11  (95kg )

Niveau  psychologique et humain:
> réalisation de ce que nous avons accompli très tardive et progressive, par flasback.
> retour à la vie de tous les jours très facile, Il n'empêche que j'y pense pour ma part très souvent encore mais pas de façon nostalgique ou désagréable. Au contraire, cette expérience reste au fond de moi comme un truc tout chaud générant sérénité et confiance en soi.
> modification certaine du concept de la façon de faire de la montagne : l'itinérance c'est tellement bon !
> Les rencontres... Marc, Véro & Guillaume les alpins, Durian l'hydrologue des polders qui avait vécu dans une communauté en Ariège, Bertrand le "parisien", les routards experts danois  Niels & Maibritt. On ne vous oublie pas ! En espérant vous revoir, au moins ceux de qui nous avons les coordonnées !
>Les amis ravitos : cette traversée fut l'occasion d'un formidable pèlerinage de nos amis les plus chers. Encore un immense merci à vous tous, Karine et Fred, Viviane et Flavien, Anne-Gaëlle et Vincent, Claire et Charlie, et enfin Emélie et Guillaume mon frère !
> Enfin, car le meilleur était à venir... La bénédiction du vieux catalan  a atteint son but, ou comment la montagne accoucha d'une petite souris... A toi, Mathilda, nous dédions ce blog. Tu étais l'inconnue dans nos têtes  qui nous guidait à chaque pas. Et te voilà...  Qui sait si toi aussi un jour   tu les traverseras ? 

samedi 20 octobre 2012

Récit du 15 août : J+38

J+38 : Refuge de la Tagnarède (1045m) - Pic des 4 thermes (1156m) - Pic Sailfort - BANYULS SUR MER 
D+  ??? (Le bain à l'arrivée a fait planter les mesures de la montre altimètre...
D-  ???   mais par déduction : 500+ et 1500- )

Les martiens attaquent ?
Ou bien est-ce une manifestation
de Dieu ?
Une nuit tout à fait spéciale, l'environnement s'y prête : cette lisière de hêtraie magnifique en crête frontière qui plus est, a nourri nos rêves. Encore endormi, en préparant mon sac, j'ai l'impression d'être spectateur de mes gestes automatiques. La porte du refuge s'ouvre sur la forêt silencieuse et claire. Le versant français forestier et exposé nord-est est traversé par les rayons du matin. Quand tout à coup, il semble se passer quelque chose ; la lumière, l'ambiance change. Nous levons les yeux... la brume... elle arrive, d'abord légère puis de plus en plus épaisse, comme un tsunami venu d'Espagne, elle va nous submerger. Associée aux rayons du matin, elle embrase le sous bois, de couleurs orangées surnaturelles.  Nous nous doutons que ça ne durera pas et sautons sur l'appareil photo.
Pays Basque ? Non !
Plié en deux et pas de fougères !
Quelques minutes plus tard nous sommes dans une  brume épaisse portée par un vent frais ;  pour cette dernière étape, jamais nous n'aurions imaginé cela! Autre inconvenue sérieuse, nous sommes pris rapidement de coliques, enfin surtout moi. Nous n'avions pas jugé utile de mettre des cachets de purification dans l'eau de la fontaine de Tagnarède... Erreur... Il y a beaucoup de vaches dans le secteur, la source est contaminée sans aucun doute. Bien sûr ce n'est pas la première fois de la traversée (Ah ! Les charmes du pays basque !), mais là ç'en est trop pour mes intestins et mon organisme affaiblis. Plié en 2 par les crises, je suis en piteux état et dois m'arrêter toutes les 10 minutes dans les fougères. Nous avons heureusement prévus de l'imodium : j'en prends une double dose qui peu à peu calme les spasmes. Autre problème, je souffre de plus en plus d'un genou dans les descentes raides depuis le Carlit et le temps caniculaire. Bref, mon corps me dit comme il peut qu'il est temps que ça se termine! Après le pic de Sailfort, que 2 VTTistes tentent de grimper le vélo sur le dos (???), la brume se déchire en bas, nous commençons à voir la mer et le final plus clairement. Nous croisons quelques randonneurs montant parfois en famille, certains nous demandent si nous sommes des GR10stes, oui mais non, désolés de les décevoir !  Au fur et à mesure de cette ultime descente nous avons l'impression d'évoluer dans un four à chaleur tournante. Pour 2 trégorois habitués aux brises piquantes de la Manche ou aux vents froids de montagne, c'est déroutant, inconcevable même ! 


Tabac d'Espagne
La Fontaine des Chasseurs
Nous nous arrêtons déjeuner à la fontaine des chasseurs, îlot ombragé de relative fraicheur. L'eau est merveilleuse. Une autochtone de Banyuls arrive alors chargée de jerricans vides. Elle s'assoit d'autorité à la meilleure place, sur la petite margelle ancestrale. Nous réalisons immédiatement vu le nombre de bidons à remplir (10x10 litres) et le débit de la source, qu'elle en a pour un bon bout de temps ! Nous voilà donc tous les trois dans cet oasis minuscule, causant de la pluie et du beau temps, de la pureté de cette eau, de la sagesse des catalans de préserver cette manne gratuite, tandis que l'eau chante en remplissant les bidons. 4 Gr10istes passent, déçus :  pas de place pour eux ! Las, ils s'arrêtent quelques mètres plus loin et remplissent leurs bouteilles.

Mer !
 Le sac plus léger que jamais nous traversons ensuite le vignoble de Banyuls et croquons dans quelques grappes au passage : délicieuses. Et nous voilà à Banyuls, peaux rouges à New york, suivant encore le balisage rouge et blanc du Gr10. Je réalise que je ne vais pas être submergé d'émotions... Pourtant, avant le départ, toutes les fois où j'avais imaginé cette arrivée, je pensais tomber à genou sur la plage façon Willem Dafoe dans Platoon, les yeux humides, l'esprit traversé par tout un tas de flashback romantiques : moi le petit asthmatique à qui on avait prescrit l'air des montagnes  en traitement. Gamin marchant en tête sur les sentiers des Alpes, des Pyrénées. Attrapant des vairons à Payolle, guettant la caravane du tour dans le Tourmalet.  La patte d'ours encore garnie de lambeaux de cuir et de poils que j'avais vu à 7 ou 8 ans clouée sur une porte de grange en haut du village de Guchen. "Cette patte, je l'ai toujours connue !" nous avait déclaré fièrement le vieux montagnard qui nous l'avait indiquée...................... 

Le bras tendu c'est bien...
avec de l'aide c'est mieux !
La plage apparait et non, je ne ressens rien de tout ça, juste une immense satisfaction, de la fierté et beaucoup d'étonnement : We did it !  Nous nous prenons en photo devant les estivants, mais tout à coup surgit une jeune naïade seins nus et voluptueux qui se propose de nous tirer le portrait ! Comment espérer meilleur début à ce retour à la civilisation ! J'aurais presque proposé plutôt à son petit copain de prendre la photo pour qu'elle puisse poser entre nous deux, mais l'altruisme de sa douce n'a pas l'air de lui susciter un grand enthousiasme !!! ^^ Après coup nous sommes morts de rire.

Bronzage fille
Bronzage garçon
 Il est dans les 13h30,  nous nous débarrassons des tâches nécessaires en premier : l'office du tourisme nous indique le seul hôtel encore disponible ( Hotel Canal, bon marché et à la clientèle constituée pour l'essentiel de randonneurs et de saisonniers ). Nous y posons nos sacs puis en ville achetons une tenue de touristes : short et chemisette pour moi, robe pour elle.  Quel bonheur cette odeur de propre ! En retournant à la plage pour le bain indispensable, nous croisons   Nils et Maibritt les danois qui arrivent ! Quelle surprise !  Nous voilà barbotant ensemble dans la méditerranée puis sirotant une bière en terrasse d'une brasserie.


Emotion gastronomique
On va tout goûter ou presque !
Nous avions réservé une table au minuscule  "El Xadic Del Mar " : comme si un caviste avait  transformé son échoppe en bar tapas gastronomique ouvert sur la rue... Unique ! Apothéose culinaire, orgie de mets fins et délicats, un patron super, des vins qui explosent dans la bouche, une ambiance d'habitués. Des produits frais et des épices  qui secouent nos papilles endormis par des semaines de déshydraté. Nous sommes au 7ième ciel ! En prenant l'air, nous faisons  la connaissance d'un vigneron bio haut en couleur qui mange une assiette de charcuteries catalanes posée dehors sur un tonneau tout en descendant des vins de son choix (et il y en a !) en compagnie d'un de ces clients caviste venu exprès de Rhône-Alpes pour le voir et d'ouvriers viticoles. Il nous loue en particulier une des cuvées de son  domaine ("Le Casot de Mailloles"). Je tairai le final de cette soirée ! Tout ce que j'accepterai de dire c'est que je tiens à remercier le patron d'El Xadic Del Mar pour sa générosité, sa patience et  son talent!  0:-)
Dans le train...Montagne Pyrénées
Dernier coup d’œil à la plage
Voilà donc le point final qu'il manquait à cette aventure. Le lendemain, dans le train la tête embrumée et les entrailles toujours retournées par cette cochonnerie d'eau de Tagnarède, nous retournons vers notre véhicule, nos amis,  la Bretagne ensuite et le boulot... Mais ça c'est une autre histoire.