Je me rase de près une dernière fois chez Flavien et Viviane,
après un petit dèj où le nutella et le beurre ont tartiné tout ce qui
passait. Il m'en faudra des réserves : partant de 92kgs j'ai fait le
maximum. Carine quant à elle ne s'offusquerait pas d'en perdre 3 ou 4...
Devant la glace la main tenant la rasoir tremble : l'excitation ou la
peur ? Excitation avant ce moment tant attendu, ces rêves où je marchais que je faisais depuis des semaines ... Peur d'avoir oublié quelque chose, de la blessure, d'échouer
sans honneur après une semaine, peur d'abandonner le moral dans les
chaussettes, peur de la météo, peur de ne pas être à la hauteur de nos
engagements et de nos amis postés tour à tour le long du parcours et qui
croient en nous, de les décevoir. Nous avons beau avoir considéré l'échec comme une
possibilité, il nous paraitrait insupportable : nous devons réussir,
pour plein de raisons !
Flavien nous conduit jusque Lourdes ( pas
pour une prière, non ! ), adieux sur le quai de la gare, direction
Hendaye. Vers midi débarqués, nous marchons sous une chaleur plus lourde
que nos sacs jusqu'au camping Alturan. Une belle vue mer, une ambiance
de plage, de surfeurs du dimanche, d'entrecôte-frites plus que d'otxoa de
veau. Sans tenue de plage, nous nous sentons quelque peu hors sujet
parmi la foule grasse et ventripotente en tongs. Cela ne nous empêche pas de nous
mettre à la table d'un restaurant pour nous remplir le ventre avant de
regagner notre tente. Nous nous couchons avant le crépuscule, une bonne
habitude à prendre pour 6 semaines. Demain c'est 6h.
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