vendredi 24 août 2012

Récit du 10 juillet : J+2

J+2 : col de Lizarrieta (441m) - col de Narbalatz - col d'Irazako-col d'Ursua - col Esquisaroy-col Bagacheta - Plano de Amezti-Elizondo - 2 heures après Elizondo peu avant le col d'Urbalo (680m)
D+1220
D-980


Un arbre mort fait la circulation.
Il a plu toute la nuit par averses de plus en plus sérieuses agrémentées de roulement de tonnerre lointain pour l'ambiance. Nous faisons les sacs dans la cabane mais c'est aussi humide à l'intérieur qu'à l'extérieur. Pourtant le temps se calme un peu, la pluie se transforme en un crachin qui cesse même à la faveur d'une éclaircie qui sera hélas temporaire. A peine partis nous trouvons sur le chemin un ver  type lombric mais absolument gigantesque, entre 60 et 80 cm et épais comme un pouce ! Quel prédateur  peut avoir ce genre de bestiole ? Plus loin nous tombons sur deux VTTistes engagés sur une traversée des Pyrénées également mais en 12 jours selon leurs prévisions.
Des douleurs dans les pieds de plus en plus vives me mettent le moral dans les chaussettes. Ayant laissé à la maison les semelles orthopédiques inconfortables et réduisant trop la pointure de mes chaussures, j'en paye le prix aujourd'hui avec des inflammations dans les métatarses. Nous sommes au Plano de Amezti pour le déjeuner , autour, de tranquilles poneys pottoks broutent la fougère, cela nous fait  1/2 journée d'avance ! Malgré mes pieds nous décidons de ne pas en rester là et de descendre à Elizondo.

Nous descendons vers Elizondo,
il ferait presque beau !
 Hélas dans ce bourg sans âme(s), à 15 h c'est encore l'heure de la sieste. Rien d'ouvert, si ce n'est un troquet où nous prenons place en terrasse. Mais malgré un signe à la patronne, personne ne vient   prendre la commande.  Las nous repartons après une bonne 1/2 heure d'attente, pour errer dans ce qui ressemble le plus au centre ville, nous y tournerons jusque plus de 16h à la recherche d'un magasin ouvert. Nous trouvons pourtant des caddies bien rangés sur une placette mais pas de supermarché. Mystère ... Un basque questionné tente   de nous expliquer le pourquoi :  visiblement rien d'ouvert avant 17 heures et quant au supermarché invisible :  "Tchoupermercado, dia, cerrado" ... un mardi ... allez comprendre.
Nous repartons dépités et mes pieds en feu. Au bout d'une heure de crachin nous trouvons de l'eau,  encore une heure  à grimper le long d'une interminable piste forestière et nous tombons les sacs pour un bivouac improbable : un hêtre séculaire domine un chaos de roche et abrite de ses frondaisons une aire plane, à peine boueuse. Nous montons la tente sur la bâche pour en épargner le fond. Une petite reco dans le brouillard en sandales jusqu'au lacet suivant tout proche, un petit lyo, une tisane, je   masse mes pieds douloureux avec une crème anti-inflammatoire. Il est 21h, une hulotte est déjà de sortie, nous nous glissons dans nos duvets pour la nuit.  Et de fermer les yeux, à peine troublés par le feuillage  qui, par  le vent,  s'égoutte en rafales sur notre double-toit. Avant de sombrer j'adresse  un dernier vœu à St Flector et St Ketum :  " que mes pieds aillent mieux demain ..."
La veille <<<......................... >>>Le lendemain

Par beau temps, ça ne serait pas si mal !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Commentaires, remarques et p'tits coucous !